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À Lille, des cocktails pour sauver le Quai des Bananes

Depuis le 15 mars, les bars et établissements de nuit sont fermés. Difficile pour les propriétaires de faire face aux difficultés économiques que cette fermeture engendre. Rémy Dauchy, gérant du bar Le Quai des Bananes, dans la métropole lilloise, a mis en place un service de vente à emporter ou en livraison pour ne pas faire faillite.

« Quand on reprendra, on ne sera pas à sec et on pourra assurer la trésorerie qui sera nécessaire pour la réouverture », confie d’emblée Rémy Dauchy, un des deux gérants du Quai des Bananes depuis six ans. Peu avant le début du confinement, il a dû fermer les portes de son bar. Deux semaines plus tard, il a eu une idée pour assurer la survie économique de son établissement : proposer des cocktails à emporter ou à livrer chez ses clients. Le gérant du bar a longuement réfléchi avant de se lancer.

Payer ses factures

Dès le 1er avril, il a fait une annonce sur les réseaux sociaux. 

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Gepostet von Quai Des Bananes Lille am Mittwoch, 1. April 2020

Il est désormais possible de commander des cocktails, alcoolisés ou non, et de la bière au Quai des Bananes. « On avait un objectif de 100-150 euros par soir, qu’on a très vite dépassé », sourit le barman. Le jeune homme a décidé de rouvrir son établissement pour payer ses factures, les charges, refaire de la trésorerie. « Je suis une habituée du Quai des Bananes », sourit Jeanne, étudiante à l’Université catholique de Lille. « Quand j’ai su qu’il rouvrait, j’ai aussitôt passé ma commande. En plus de passer le temps pendant le confinement, je voulais leur donner un petit coup de main financièrement », explique la jeune étudiante. En plus d’ajuster la carte des boissons proposées, Rémy Dauchy a dû repenser le bar pour mettre en place les gestes barrières.  

S’adapter aux mesures sanitaires  

Armés de gants et d’un masque, il prépare les cocktails minutieusement. Il a aussi réorganisé l’intérieur pour respecter le mètre de distance entre lui et les clients qui viennent chercher leurs commandes. « J’ai commandé des mojitos il y a moins d’une semaine, je suis allé les chercher directement sur place. Les mesures sanitaires étaient respectées. Cela m’a rassuré et je sais que je reviendrai. En plus, ils étaient délicieux ! », s’exclame Benoit, professeur de mathématiques dans un collège de la métropole lilloise.

Pour Rémy Dauchy, la date de réouverture de son bar est encore floue. Si le gouvernement évoque la date du 2 juin, la ville de Lille reste, pour le moment, classée en zone rouge. « J’espère vraiment que le Quai des Bananes rouvrira bientôt. Il est temps de se remettre à vivre », signale Anna, lycéenne de 18 ans. Le barman est inquiet pour la saison estivale, et pense déjà à prolonger le chômage partiel de ses employés.  

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